Dina et Marcel

Dina et Marcel

Photo © Ernesto Timor - Musée Maillol
Février 2020, musée Maillol, Paris. Délices de l’abyme…

Elle m’offrait justement — et elle seule pouvait me l’offrir — l’unique remède contre le poison qui me brûlait, homogène à lui d’ailleurs : l’un doux, l’autre cruel, tous deux étaient également dérivés d’Albertine.

Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe II, À la recherche du temps perdu (Gallimard, 1921).

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Histoire que l’abyme soit aussi présent côté texte, cette lumineuse analyse proustienne est elle-même citée dans un autre livre dont la lecture me berce présentement : La dépendance amoureuse — attachement, passion, addiction (PUF, 2015), de Patrick Pharo, chercheur en sociologie morale, discipline trop peu connue. Tout ça fait de drôles de lectures, mais on n’est pas confiné tous les jours !
Côté image, ce kaléidoscope de muses ni tout à fait mêmes ni tout à fait autres est composé à 100 % de Dina(s), la jeune égérie du vieux Maillol…
Rapprocher les deux éléments n’a aucune valeur historique mais me parle à moi, voici pour ma défense.