C’est pour un remplacement

C’est pour un remplacement

Amélie, éducatrice de plantes vertes.
Jana, fondeuse de clubs à l'ancienne.
Jacques, collecteur assermenté.
Laetitia, déterreuse de joies passagères.
Amandine, écarquilleuse de portes dérobées.
Bruno, identifiant oublié.
Cindy, essayeuse toutes catégories.
Sabrina, graisseuse de compte à rebours.
July, développeuse d'intériorité.
Lionel, cosmonaute amateur.
Bénédicte, ouvreuse de soi(e).
Morgana, déboucheuse d'ombres.
Sandrine, écumeuse de créatures.
Patricia, agent de dépoussiérage psychique.
Amé, désosseuse de bonnes aventures.
PlayPause
 
Shadow

2017-2018, Paris, Lyon, Strasbourg… Les refusées de « La gueule de l’emploi » (extraits).

éducateur de plantes vertes ! voilà mon travail est simple mais il faut être là tout le temps. surtout la nuit. la nuit parler aux plantes. leur raconter qu’elles vont s’en sortir que ce n’est pas grave que nous les hommes on a beaucoup raté beaucoup cassé mais c’est parce qu’on a beaucoup de besoins beaucoup de problèmes. tout leur raconter. et croyez-moi il en faut des mots pour aller jusqu’au matin. c’est ça mon boulot. je parle à l’oreille des plantes. surtout les vertes. et si quelqu’un pense que c’est un boulot de merde…

François Chaffin, 51 mots pour dire la sueur (à paraître).

Afficher/masquer le bavardage...
On a deux vies n’a pas vocation de vitrine de promo des réalisations finales. Ici l’ambiance est plutôt celle du laboratoire, des prises de risque, hésitations, expérimentations et ratés instructifs !

La première allusion à mon work in progress La gueule de l’emploi avait été pour montrer les tâtonnements vers l’instant « t », celui du portrait retenu dans une séance (c’était ). Aujourd’hui ce sera plutôt une galerie des vocations ratées, des vies qu’on n’a pas eues. Doublement pas eues, ce sont en effet de très probables refusées du projet final, des gens qui ont généreusement posé avec plusieurs outils ou même pour des métiers imaginaires différents — et il a bien fallu ne garder qu’une seule photo par personne, choix parfois évidents, mais d’autres fois plus déchirants. Ce sont certaines de ces éliminées que je montre ici, avant même que la sélection officielle ait vu le jour, comme une revanche des perdants ! 

Pour une explication claire et nette du projet, vous vous reporterez, ailleurs sur mon site, à la présentation officielle de La gueule de l’emploi… Celles et ceux qui trouvent les refusées meilleures que les admises peuvent toujours m’écrire pour défendre leur point de vue…

[Edit octobre 2018] Attention, nouveau titre ! Nous avons renoncé à La gueule de l’emploi pour éviter toute confusion avec un (excellent) film documentaire homonyme, et c’est l’occasion de coller un peu mieux à la composante imaginaire de ce projet…

[Edit décembre 2019] Mutation rétroactive : ce post était un genre de précurseur qui rejoint la nouvelle rubrique Salon des refusé(e)s !