Nouvelle mouture de cet ensemble, qui a déjà vécu deux vies antérieures, Incartades I à Lyon (Espace Albert Camus, Bron) en juin-juillet 2013 et Incartades II à Paris (59 Rivoli) en octobre de la même année. Le cadre de la présentation est encore une fois tout à fait différent. La ville de Draveil, en Essonne au sud de Paris, m’invite au ravissant Château de Villiers, dans le cadre de Regards et découvertes. On retrouve dans ces Incartades III les 12 grands formats de la première édition, tandis qu’est projetée l’intégrale du voyage de ces photographiques bouteilles à la mer (pas moins de 104 images)….

Château de Villiers, 3 avenue de Villiers, 91210 Draveil.
Entrée libre.
Du 10 au 19 octobre 2015, ouvert tous les jours de 15 à 18h.
Vernissage le samedi 10 octobre à 18h.
Ci-dessous quelques vues de l’expo, avec la complicité d’une visiteuse, celle-là même qui enjambe le monde sur le flyer…
Incartades III – 104 correspondances (9’30’’)
Intégrale chronologique des cartes Timor Rocks ! publiées de février 2007 à septembre 2015.
Compilation réalisée pour une projection dans le cadre de l’exposition à Draveil.
Incartades ?
Il s’agit là d’un genre de correspondances muettes et têtues que je maile comme de photographiques bouteilles à la mer… Le 15 de chaque mois, depuis 2007, je choisis dans ma production récente une photographie qui se retrouve propulsée sur le web sous forme de carte postale virtuelle, la carte Timor Rocks !
Allez savoir pourquoi c’est cette image et aucune qui prend sa place dans cette collection virtuellement timbrée… ! Au-delà de la variété des sujets, une ligne qui s’est dégagée d’elle-même, avec le souci qu’ont tous les périodiques (même si celui-ci tient initialement en un rectangle muet de 10 x 15 cm) : chaque fois veiller à surprendre en douceur tout en restant familier, faire se rencontrer des publics aux approches différentes.
Ce coup d’œil dans le rétroviseur m’a confirmé que c’était bien moi qui me cachais là derrière. Avec autant de non-préméditation que de constance, tout cela parle de réel brut, de doute, de petites et grandes illusions, de mise en abyme, de présences furtives. Le virtuel s’est fait tangible, la collection s’expose in situ : douze élues sont accrochées en grand format, tandis que l’intégrale se donne à voir en mosaïque ou en projection, selon les cas.