
shot: jan 08 | printed: today | fucking reality, outskirts of paris
« Je le pressai [le bouton de l’Interphone]. Anne Lebedel ne répondit pas. Elle vivait pourtant chez moi. Elle m’aimait. En tout cas, moi, Gavarine, je l’aimais. C’est pour cette raison qu’elle vivait chez moi. Parce que je l’aimais. Peut-être aussi parce qu’elle m’aimait. Ou parce que j’avais un bel appartement. Enfin, un grand appartement. Anne Lebedel aimait peut-être mon grand appartement. J’avais tout fait pour ça. J’avais tenté de rendre agréable mon grand appartement. Je l’avais décoré tout seul, avant l’arrivée d’Anne Lebedel. En prévision de son arrivée. A l’époque où je ne la connaissais pas, j’attendais déjà Anne Lebedel. »
— C’est Christian Oster, Mon grand appartement. Je ne sais pas comment l’histoire finit.
