
Il arrive parfois dans la vie qu’une forme, un objet, un sentiment — bref, un mot — vienne nous frapper avec toute la force de son évidence, comme s’il avait le pouvoir, à lui seul, de contenir tous les autres. Chacun en fait l’expérience, question de chance et de patience. Ces rencontres sont aussi rares que brèves, et elles nous laissent ensuite dans un état de profonde hébétude. Plus tard, on y repense, et notre esprit transforme le hasard en destin.
(Apologie du slow, de Fabio Viscogliosi. Ceci est l’intégralité du chapitre 35, et tout est pile à mon goût dans cette sensible et précise suite de fragments d’existence…)
