(j’aime)

(j’aime)
j’aime ça quand il n’est plus nuit
mais qu’il ne fait pas jour encore
(j’aime)
j’aime ce grand vide
ce silence avant la ruée
la ville indistincte
l’humanité tapie
l’urgence à venir
(j’aime)
j’aime la vie sans lumière
la vie sans le son
le monde aiguisant son drame
l’image engagée dans sa culasse
[…] j’aime
son cri
et la nouvelle de son cri
(j’aime)
j’aime ça me tenir là
au monde
au tout petit matin
le doigt sur l’interrupteur
le doigt sur la touche play…

(Samplé dans Nous sommes tous des dictaphones, de François Chaffin. Délibérément rejoué ici hors contexte (avant même de l’avoir entendu dans la grande bouche talentueuse de Thierry Barthe, en plus). Ça marche quand même. A peine créé, déjà classique, c’est avantageux…)