
Voix 1 : — Dis, tu m’écoutes quand je métamorphose ?
Voix 2 : — C’est nouveau, oui, je sais, je te l’ai déjà dit, depuis ce matin, un autre homme, tu ne pouvais pas te douter, ça m’a pris comme un spasme, un enthousiasme de malade, il fallait que je m’existe, je ne suis pas plus con qu’un autre, pas décati, il me reste des watts et un bon jeu de jambes, ça devait jaillir, tu entends, c’est aujourd’hui ou plus jamais.
Voix 1 : — Allez hop, le toc et le plouc, la pacotille d’avant, camelote, camelote, zou ! J’y fous le feu à mon histoire, sans rechigne ni regret, tu peux me croire, putain, comment j’ai pu si mal me ressembler jusqu’à ce jour, comment j’ai pu arriver là sans respirer ?!
Voix 2 : — Ça ne te dérange pas si je brûle ?
Voix 1 : — Tu peux me croire, ce ne sera plus jamais comme avant, je ne vivrai jamais plus comme avant !
Voix 1 et Voix 2 (ils ont une petite chorégraphie en commun) : — Tout changer. Tout changer. Tout changer. Tout changer. Tout changer…
C’est du François Chaffin pur jus, c’est extrait de Je suis contre la mort, inédit et jamais vu encore puisque c’est le texte de la prochaine création qui s’ébauche… Ce passage-là me fait particulièrement rire (jaune orangé).
