
Photo de répétition de Prométhée poème électrique, un Ovni slamé par François Chaffin et fortement guitaré par Benjamin Coursier. J’en réalise photographie et communication et y a du détail par là-bas…
En attendant la scène : un extrait juste à lire, d’une longueur déraisonnable, mais c’est que ça (me) déchire tant…
Je claque au vent tel un mauvais présage
qui s’agiterait d’un Caucase l’autreJe fais de mon fou cent personnages
et de ma bouche un drôle d’apôtre
ne pensant pas ce qu’il faut penserJ’oscille pour ne pas m’attarder
j’exulte je me jette je respireJe sautille quand il faudrait tomber
et je souris parce qu’il faut bien sourire
ne pensant pas ce qu’il faut penser
Je vous regarde lécher vos miroirs
demander à vos ombres « Qui va là ? »Je vous devine au fin fond d’un couloir
Chialer implorer pour quelque au-delà
ne pensant pas ce qu’il faut penserBons docteurs vous m’avez matriculé
passé au tamis de vos règlementsSur vos conseils vous m’avez empalé
crachant un gros rire sur mes tourments
ne pensant pas ce qu’il faut penserJe pénètre en tout ce qui vous encombre
entre vos chairs malencontreusementJe décontamine vos parties sombres
de ce geste qui ne vient qu’aux amants
ne pensant pas ce qu’il faut penserJe pleure aussi de n’être pas des vôtres
je me débraille à travers vos mille yeuxMais je ris souvent de me sentir l’autre
d’un rire qui fait aussi de son mieux
ne pensant pas ce qu’il faut penserJe perds le sens de tes maigres boussoles
et je danse sur toi qui coagulesDans le chahut d’un bouc qui dégringole
je me tiens comme une erreur de calcul
ne pensant pas ce qu’il faut penserJe ne pense pas plus loin qu’aujourd’hui
je m’assois tranquille entre tes cadencesJe prends des pauses je fais mon temps
il passe et me salue on dirait une danse
ne pensant pas ce qu’il faut penserDans de beaux draps je finis à l’asile
où l’autre est partout et de pire en pireComme s’il était une prison au débile
comme si l’esprit se pouvait contenir
ne pensant pas ce qu’il faut penserJe fais folies de vos raisons
je garde braise et incendie
et suspendu à mes tisons
je donne raison à ma folie… Je donne raison à ma…
