La nuit orange
HARFANGE ORANGE, FEMME ORANGE, NE CROIS PAS LA LUMIÈRE ORANGE ! (Maria Soudaïeva, Slogans)
HARFANGE ORANGE, FEMME ORANGE, NE CROIS PAS LA LUMIÈRE ORANGE ! (Maria Soudaïeva, Slogans)
… C’était une année de Singe d’eau, puis ce fut une année de Coq, d’eau également, puis une année de Chien de bois. Je me doutais qu’un jour cela n’existerait plus. Je me doutais qu’un jour il faudrait aimer ici autre chose, d’autres mystères humains, d’autres corps. Un jour ici…
Etat des lieux (Notepad) : une séquence nouvelle venue dans les Parcours en marge (side-project des Limites nous regardent). La visite est fortement conseillée… En ouverture de cette histoire prétendument sans paroles, un extrait d’Antoine Volodine aux résonances plus que jamais troublantes. Je le reproduis ci-dessous en une version sensiblement…
« Aux potences des rôtisseries, les canards laqués abondent et, sur les crochets voisins, pendent des suppliciés qui ont subi des outrages différents. Des canards aplatis, ronds, condamnés à une autre peine que celle de la laque. Pressés. Métamorphosés en une crêpe cadavéreuse nantie d’un bec. Plus loin, deux hommes…
« Il y eut plusieurs bourrasques à la fin de la nuit, et ensuite le jour naquit, torride, sans un souffle. Je m’étais assoupi vers cinq heures. Je me mis debout en respectant des paliers d’accoutumance, comme un zombie qui revient de son long voyage dans les gouffres. Entre les…
« La cage d’escalier était à peu près silencieuse. — Je pense à toi, murmura-t-il soudain. Autour de lui, l’ombre extrêmement dense frémit, émue par le son inattendu que représentait cette voix humaine. Il n’y avait, pour recevoir cela, que des araignées et des chouettes géantes, endormies, réparties à toutes…
« Soie » : un nouveau volume rejoint mes Grandes séquences. Le titre de ce post, qui est aussi la phrase d’exergue de ce livret, est une phrase sacrément finale d’Antoine Volodine. Voilà pour les sources. Pour dévider ce fil, c’est par ici ! [eng] Long stories section on my…
« L’eau coule ensuite entre les ruines… Ça serpente comme le sang quand on a arraché une tête… Des ruines… Oui, évidemment, des grandes ruines… Avec des arbres, comme il y avait autrefois dans la ville, paraît-il… De grandes ruines d’arbres… Et beaucoup d’affiches collées sur les pierres, l’écorce… Je…
« Lire un recueil d’entrevoûtes renforce la certitude post-exotique qu’on est « entre soi », loin des dogues loquaces, des propagandistes et des amuseurs millionnaires. Le champ Iittéraire de l’entrevoûte ouvre sur l’infini : il devient une destination de voyage, un havre pour le narrateur, une terre d’exil pour le…