Me voici en route pour l’exposition Le fil de la pierre qui va ouvrir ses portes tout soudain (vernissage ce lundi 17 novembre, si vous passez par la Creuse, plus précisément Sardent, entre Guéret et Bourganeuf, n’hésitez pas !).
Résultat d’une année de travail de terrain à la recherche des traces des tailleurs de granit (mes photographies mais aussi énormément de collecte de paroles et autre matière sonore amassée par mes complices du Chat perplexe), cela va être une expo comme je n’ai jamais fait. Non pas tant par le sujet (je photographie les nonagénaires et les boules de granit oubliées avec au fond la même tendresse étonnée que les jeunes femmes ou les décors urbains !) que par la forme assez inédite que va prendre cette expo. D’ailleurs on parle d’installation photographique et sonore, et au-delà d’une part documentaire et historique il y a surtout une ambition d’immersion dans une étrangeté poétique…
Le tout avec la contrainte plutôt costaud de s’adapter aux divers lieux d’accueil de ce projet nomade, de « vraies » salles d’exposition comme des salles des fêtes rurales, c’est d’ailleurs dans ce cadre que se fait la création, Sardent étant l’épicentre de cette histoire. Deux compères travaillent depuis des semaines à une scénographie audacieuse et aérienne — ci-dessus une vue de la maquette avant qu’ils sortent les chalumeaux et autre artillerie lourde pour nous construire ça en vrai !
De vraies images de la vraie installation dans quelques jours. Sinon, si vous passez par Sardent…
Pour en savoir plus sur ce projet et avoir tous les détails pratiques, il y a cette page sur Timor Rocks !